Référence - Qu’est-ce que le japonisme ? « C’est, répond Olivier Gabet, qui a dirigé cet ouvrage collectif, l’influence des arts du Japon, à partir du milieu du XIXe siècle et dans l’ensemble du monde occidental, sur les artistes. »
Il s’agit, continue le directeur des arts décoratifs, « moins [d’un] mouvement artistique [que d’un] phénomène esthétique qui bouleverse la création artistique en profondeur ». Il est vrai, rappelle le livre, que le phénomène a impacté tous les arts : la peinture avec Manet, Van Gogh et Gauguin, l’architecture avec Le Corbusier et Charlotte Perriand, mais aussi la céramique, le textile, les affiches , l’ornement, etc. Il a été si puissant que l’ouvrage préfère au terme japonisme celui de « japonismes ». Le pluriel « n’est pas une coquetterie, écrit Gabet, le japonisme est un humanisme » : « Il y a donc autant de réponses à ce phénomène qu’il y a d’artistes et de créateurs. » CQFD. Aussi étonnant que cela puisse paraître, aucun ouvrage important n’avait paru en français sur le sujet depuis l’exposition « Le japonisme » en 1988 au Grand Palais. Celui-ci entend donc bien occuper la place. Dans un format très étiré en hauteur, flatteur quand il s’agit de reproduire une affiche ou une robe, un peu moins lorsqu’il s’agit de peinture, le livre alterne les reproductions d’œuvres, les articles généraux signés de conservateurs de trois grands musées français (les Arts déco, Orsay et Guimet) et les portraits de grandes figures de cette esthétique comme Cernuschi ou Goncourt. Courts, les articles ne cèdent en rien à l’érudition. Seule ombre au paravent : la qualité des reproductions, qui n’est pas toujours à la hauteur de la mise en page qui est, elle, d’une élégance rare.
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La pluralité du japonisme
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Abonnez-vous dès 1 €Japonismes, sous la dir. d’Olivier Gabet, 240 p., 55 €.
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°680 du 1 juin 2015, avec le titre suivant : La pluralité du japonisme