L'exposition invite à redécouvrir avec quelle force le mythe de la Grèce ancienne s’est revivifié au xxe siècle. Avec la montée du fascisme et du nazisme, à partir des années 1930, les références culturelles à l’Antiquité grecque sont trop souvent associées à un retour à la tradition et à l’ordre. Pourtant, la réalité est plus ambivalente.
Braque (1882-1963) illustre en 1932 la Théogonie d’Hésiode. La naissance des dieux y apparaît comme un véritable chaos, un violent passage de l’obscurité à la clarté. Lysistrata d’Aristophane est, pour Picasso (1881-1973) graveur, une magnifique source d’inspiration. Dans ce texte les femmes d’Athènes se refusent à leurs époux tant que ceux-ci continueront à faire la guerre. Picasso retient la violence et les oppositions caricaturales entre le monde des femmes et celui des hommes.
La Grèce, pour les Modernes, ne saurait cependant se réduire aux mythes de l’Antiquité. La Seconde Guerre mondiale modifie profondément les relations entre les artistes et le sol grec, alors que la résistance puis la guerre civile s’y développent.
Zadkine (1890-1967) illustre la tragédie sanguinaire de ces combats. La Grèce des Modernes se joue du caractère emphatique ou académique d’un répertoire dont la modernité est de radicalement se soustraire à l’ordre ancien. Elle se souvient qu’en 507 avant J.-C. Clisthène institua la démocratie à Athènes.
« La Grèce des Modernes (1933-1968) », musée d’Art moderne Lille métropole (Mam), 1, allée du Musée, Villeneuve d’Ascq (59), tél. 03 20 19 68 68, http://mam.cudl-lille.fr, jusqu’au 22 avril 2007.
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La Grèce des Modernes
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°588 du 1 février 2007, avec le titre suivant : La Grèce des Modernes