PEKIN (CHINE) [06.04.12] – Pour protester contre la surveillance constante dont il est l’objet, Ai Weiwei avait installé à son domicile quatre webcams captant le moindre de ses faits et gestes. Une provocation qui n’a pas été du goût de Pékin, qui vient de le contraindre à les couper. PAR THOMAS BIZIEN
L’expérience aura à peine duré deux jours. Le site weiweicam.com, qui diffusait grâce à quatre webcams les allées et venues de l’artiste dans son domicile, n’affiche aujourd’hui qu’un écran blanc. Le gouvernement chinois vient de contraindre Ai Weiwei à couper court à sa provocation : « Ils m'ont demandé hier de les arrêter, après quarante-six heures de fonctionnement », a déclaré l’artiste jeudi 5 avril à l’AFP, précisant que les autorités n’avaient pas précisé de motif.
Pour protester contre les quinze caméras qui entourent sa demeure depuis le redressement fiscal qui l’avait mené en prison au printemps 2011, l’artiste contestataire avait eu l’idée de tourner en dérision cette surveillance. Habitué des provocations, Ai Weiwei a installé dans son appartement quatre caméras reliées à Internet. Par ironie, il a expliqué vouloir ainsi permettre au gouvernement chinois de « conserver une surveillance rapprochée de ses faits et gestes. » Avant d’espérer qu’ils puissent de leur côté, « faire également preuve d’une certaine transparence. »
Chantre de la dissidence contre le régime chinois, Ai Weiwei sait se servir du Web pour communiquer sur la restriction des libertés dont il est l’objet.
Exposition Ai Weiwei au Jeu de Paume jusqu'au 29 avril 2012 : Ai Weiwei : Entrelacs
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Pékin débranche les « weiweicams »
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