Ai Weiwei : « une affaire intérieure », déclarent les autorités chinoises

Le 5 mai 2011, soit un mois après l’arrestation de l’artiste chinois Ai Weiwei, Pékin a enfin pris la parole sur le sujet. Selon l’AFP, un représentant du ministère chinois des affaires étrangères est intervenu pour conseiller à ses soutiens étrangers de s’abstenir de tout commentaire tant que l’enquête est en cours. Car, il convient de « respecter la souveraineté judiciaire de la Chine ».

Le 3 avril dernier, Ai Weiwei était arrêté alors qu’il tentait de quitter son pays pour rejoindre l’Europe. Depuis, il est détenu au secret et le gouvernement chinois l’accuse de crime économique.

En un mois, les actions contre sa détention n’ont eu de cesse de se multiplier. Quelques heures avant que la Chine n’invite le monde à se taire, le musée du Jeu de Paume de Paris annonçait qu’il s’associait à la pétition lancée par le Guggenheim de New York et déjà signée par 129 500 personnes.

Mardi, à Paris, le sculpteur britannique d’origine indienne Anish Kapoor dédiait à Ai Weiwei son installation au Grand Palais. Mercredi, à New York, le maire de la ville Michael Bloomberg inaugurait une exposition consacrée à ses sculptures.