Le ministère de la culture est favorable à l’interdiction de photographier dans les musées

Le 22 juin 2010, le député UMP Patrick Beaudouin questionnait le ministre de la Culture sur la décision du musée d’Orsay d’interdire aux visiteurs de filmer ou de photographier dans l’enceinte de son établissement, estimant cette mesure contraire à « l’objectif de démocratisation culturelle ».

Dans sa réponse publiée au Journal Officiel du 8 mars, Frédéric Mitterrand exprime son soutien à la politique du musée.

Selon le ministre, la diffusion croissante des appareils numériques a engendré une modification des pratiques muséales chez les visiteurs, plus nombreux à photographier les oeuvres et à les diffuser sur des sites web ou blogs. Il déclare que l'interdiction de photographier ne va pas à l’encontre du principe d’accessibilité des collections « au public le plus large », le ministère de la Culture menant une politique volontariste de numérisation des collections en accès sur Internet.

Frédéric Mitterrand rappelle que les photographies « devant les œuvres les plus emblématiques [portent] préjudice au confort de la visite » et que les flashs nuisent à leur conservation. Ainsi, il reviendrait aux musées et monuments nationaux d'apprécier ces questions de fluidité et de sécurité, « pouvant les conduire à interdire les prises de vue par les visiteurs ».

Le ministre précise que la mesure a été « bien accueillie » par les agents de surveillance du musée d’Orsay. Or, en avril 2010, le syndicat CGT-SMO, exprimait son désaccord au nom du caractère public du musée et de ses collections tout en étant conscient qu’une interdiction formelle de photographier faciliterait les condition de travail des employés.

Alors que le Louvre était revenu sur cette interdiction en 2005, il est impossible de photographier dans plusieurs musées étrangers, tels Le Prado, le Rijksmuseum ou la Tate.