LE CAIRE (EGYPTE) [16.02.11] – Zahi Hawass, chef des antiquités égyptiennes, promu ministre des Antiquités par Moubarak avant sa démission, est contesté par des manifestants. 150 diplômés en archéologie ont assiégé son bureau, demandant son départ. Ils dénoncent son attitude au cours des évènements politiques mais aussi sa conception très médiatique de l’archéologie.
Après le slogan « Dégage Moubarak » scandé lors des manifestations antigouvernementales qui ont conduit à la démission du président égyptien, des manifestants cairotes ont entonné ce 14 février un inattendu « Dégage Zahi Hawass ». Une foule de jeunes diplômés en archéologie a assiégé les bureaux du Conseil suprême des Antiquités, exigeant le départ du secrétaire général des Antiquités égyptiennes, promu ministre des Antiquités au cours des derniers jours du règne du président déchu. Cette nomination, intervenue alors que les tentatives de pillage se multipliaient, chargeait Hawass de la protection des musées et monuments d’Egypte.
Les 150 manifestants lui reprochent d’avoir accepté ce poste au plus fort de la contestation et d’être resté après la démission de l’ancien Chef d’Etat. Ils lui tiennent également rigueur d’avoir pris position durant les évènements politiques, en enjoignant les manifestants à cesser les rassemblements. Mais les jeunes diplômés critiquent aussi la conception même de l’archéologie prônée par le Docteur Zahi Hawass. Celui qui a été rebaptisé le Pharaon de l’égyptologie, a déjà été vivement critiqué à l’étranger, notamment pour son agressivité dans ses multiples campagnes de restitution et pour la politique de fouilles très stricte qu’il a imposée aux chercheurs.
Les manifestants dénoncent également le côté showman de Hawass, qui met en scène ses découvertes, alors que les jeunes diplômés peinent à décrocher un emploi dans leur secteur. Ils affirment également que le CSA est mal administré, que certains postes sont occupés par des employés moins qualifiés qu’eux, des employés choisis par cooptation.
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Zahi Hawass contesté par la rue, l’heure de la fin du règne du pharaon de l’égyptologie a-t-elle sonné ?
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Abonnez-vous dès 1 €Zahi Hawass devant une statue ptolémaïque découverte à Taposiris Magna, au nord de l'Egypte, le 8 mai 2010 - Photo VOA News - 2007 - Source Wikimedia