Le musée du Louvre dément avoir pris des « engagements contraignants » pour organiser une exposition en Iran

Le 31 janvier 2011, Hamid Baghaie, vice-président iranien et directeur de l’Organisation iranienne du tourisme et de l’héritage culturel (OITHC) a tapé du poing sur la table. Il a menacé la France d’interrompre ses relations culturelles avec elle, si le musée du Louvre ne respectait pas ses engagements en organisant rapidement une exposition de pièces historiques iraniennes à Téhéran. Hamid Baghaie assurait alors que l'OITHC avait conclu un accord avec le Musée du Louvre prévoyant que l’Iran prête de nombreuses pièces au musée parisien, à condition que le Louvre s’engage à organiser une exposition à Téhéran présentant une partie de sa collection de pièces historiques en provenance d’Iran.

Or, le Musée du Louvre réfute avoir pris des « engagements précis et contraignants » sur l’organisation d’une exposition à Téhéran. Interrogé par l'AFP, le Louvre a reconnu avoir signé « un accord de partenariat dans lequel ils exprimaient leur souhait de coopérer en matière de recherche et d'organisation d'exposition », un accord qui arrive à échéance en juin 2011.

Ce partenariat serait nettement moins contraignant que ce que prétend M. Baghaie. Le Louvre reconnaît que la possibilité d’organiser des expositions dans les deux capitales a été envisagée, mais souligne que rien dans l’accord ne l’impose. Le musée avance que s’il n’a pas organisé d’exposition à Téhéran, il a en revanche mené différentes actions, notamment l’organisation de colloques scientifiques à Paris, l'accueil de chercheurs iraniens, ou encore le tournage d'un film documentaire sur la mosquée d'Ispahan.