La Cité de l’Immigration ouverte malgré l’occupation par des travailleurs sans papiers

Le 7 octobre 2010, à l’appel de la CGT, plusieurs centaines de travailleurs sans papiers ont décidé d’occuper, pour une durée indéterminée, la Cité nationale de l’histoire de l’immigration située dans le Palais de la Porte Dorée. Dans un communiqué de presse la direction de l’établissement a assuré avoir mis en place les mesures de sécurité nécessaires aux biens et aux personnes. Le directeur général, Luc Gruson, a précisé que tout se passait « calmement » et qu’aucune dégradation n’était à déplorer. Il a également souligné que les manifestants n’occupent pas l’étage où se trouvent les collections, mais le rez-de-chaussée soit le forum et le hall d’entrée.

La direction a déclaré qu’elle n’envisage pas d’évacuation policière et qu’elle souhaite que la Cité reste ouverte durant l’occupation. Le public peut donc accéder gratuitement à la Cité et assister aux visites guidées ainsi qu’autres manifestations prévues qui ont été maintenues. Le musée annonce en outre l’organisation de visites guidées supplémentaires. Selon l’AFP certains occupants auraient d’ailleurs pris part aux visites avec les conférenciers.

Selon les organisateurs cette occupation, d’une durée indéterminée, a lieu afin d’attirer l’attention sur le sort de certains travailleurs sans papiers en attente de régularisation. Le choix du lieu est symbolique : il s’agit du Palais de la Porte Dorée construit en 1931 pour accueillir une exposition coloniale puis transformé en musée consacré aux Arts Premiers puis en Cité nationale de l’histoire de l’immigration en 2007.