SOFIA (BULGARIE) [09.06.10] – Plus d’une centaine d’œuvres issues de collections privées récemment légalisées par une loi controversée font l’objet d’une exposition dans la capitale bulgare.
200 œuvres provenant de 32 collections privées parmi lesquelles un buste de l’empereur romain Decius Trajan (249-251), des sculptures de Rodin ou encore des peintures de l’artiste Jules Pascin, sont actuellement mises à l’honneur à Sofia dans une exposition visant à donner une meilleure image de ces collections privées récemment légalisées par une loi encore sujette à controverse.
En octobre 2009, la Cour constitutionnelle bulgare a approuvé une loi qui prévoit la légalisation – sous conditions – de la possession privée d’objets archéologiques et d’œuvres d’art. D’après l’AFP, le texte permet aux particuliers de détenir légalement des antiquités « s’ils déclarent les avoir acquis de bonne foi » avant 2005 sans exiger de preuves sur leur origine.
Les opposants à la loi craignent que cette nouvelle législation n’accentue le trafic d’antiquités et le pillage du patrimoine. Une crainte qui s’accentue alors que l’union des collectionneurs privés vient de demander la suppression des restrictions liées au commerce d’œuvres d’art.
A titre de garantie, la loi stipule que la possession d’objets antiques est interdite et passible de 2 500 euros d’amende et de quatre ans de prison pour les collectionneurs qui n’auront pas déclaré dans la semaine la découverte d’un objet archéologique.
La Bulgarie compte quelques 40 000 sites archéologiques qui sont souvent la proie de pilleurs professionnels qui revendent leurs trouvailles aux riches collectionneurs bulgares.
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A Sofia, des collections privées récemment légalisées s’exposent
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