Les lieux saints toujours sous haute tension

Le gouvernement de l’Autorité palestinienne a exprimé son « rejet absolu » de la décision israélienne lors de sa réunion quotidienne, lundi 1er mars 2010, à Hébron. « Ces monuments sont sur les territoires palestiniens occupés depuis 1967, et c’est la même terre sur laquelle nous allons établir un Etat palestinien indépendant » a déclaré le Premier ministre palestinien Salam Fayyad. Son directeur de cabinet, Naim Abulhummus qualifie le projet de « judaïsation des lieux saints et chrétiens ».

Depuis l’annonce de Benyamin Netanyahu, le 21 février 2010, de son intention d’inscrire le Tombeau de Rachel à Bethléem et le Caveau des Patriarches à Hébron à la liste nationale du patrimoine, Hébron est le théâtre de nombreux heurts violents entre palestiniens et soldats israéliens.

Le Hamas, mouvement islamiste, a également dénoncé la procédure israélienne. Mais la réunion de ses parlementaires qui devait se tenir à Ramallah a été bloquée par les forces de sécurités de l’Autorité palestinienne, avec laquelle le mouvement est en opposition.

La décision de M. Netanyahu est tout autant critiquée au sein de la communauté israélienne. Binyamin Ben Eliezer, ministre travailliste a caractérisé cette résolution « d’erreur ». Le président Shimon Peres appelle quant à lui à la « prudence et à la retenue » selon l’AFP.

La communauté internationale, les Etats-Unis y compris, s’est également manifesté contre la décision du Premier ministre israélien. L’Unesco a exprimé sa « préoccupation » face à cette dernière et à « l’escalade des tensions ».