LONDRES (ROYAUME-UNI) [05.11.09] – L’éditorialiste du Guardian lance un cri d’alarme contre la starisation des artistes anglais. D’après lui, la quantité des artistes célèbres nuit à la qualité des œuvres produites, et le statut de ces mêmes artistes empêche les critiques de considérer leurs œuvres de manière objective.
L’éditorialiste Jonathan Jones constate dans les colonnes du Guardian que le nombre des artistes célèbres de Grande-Bretagne n’a jamais été aussi élevé que dans ce début de XXIe siècle.
Combien d’entre eux resteront dans les mémoires ?
« Le nombre des artistes célèbres défie les lois de la gravité » : des douzaines de stars de l’art, des centaines d’artistes connus. Pour Jones, les spectateurs ne se soucient pas de savoir si dans 20 ans, tel ou tel artiste sera encore sur la scène : entre atmosphère apocalyptique et ouverture d’esprit, la posture des critiques d’art semble être ne de pas se soucier du verdict historique.
« Quand les gens défendent un art de piètre qualité, ils défendent de facto l’idée que la qualité ne compte pas, que seuls comptent le fun dans le monde de l’art, le buzz du banal » .
Il établit une liste d’artistes qui, selon lui, ont été et sont capables de « grandeur » : Cy Twombly, Anselm Kiefer, Richard Serra, Lucian Freud et Sebastiao Salgado.
« Le gouffre entre ces artistes et la plupart des stars dont on nous rebat les oreilles est colossal. [...] Alors pourquoi n’exigeons-nous pas mieux d’eux ? Nous sommes des personnes corrompues, apparemment, plongées dans un mensonge collectif » .
Anselm Kiefer, Jericho, sculpture monumentale dans la cour de la Royal Academy of Arts, Londres - © Licence Creative Commons
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Les artistes anglais peuvent mieux faire, pour le Guardian
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €