MANNHEIM (ALLEMAGNE) [03.05.17] – D’anciens bâtiments de la Kunsthalle de Mannheim avaient été détruits en 2010 et, avec eux, deux œuvres de Nathalie Braun Barends qui faisaient corps avec les murs. Après des années de procès, la justice a débouté l’artiste de ses demandes.
La pérennité des installations « Hole (für Mannheim) » (Trou pour Mannheim) et « Pharadise » dépendait de celle des murs pour lesquels elles avaient été imaginées. La première, composée d’une série de trous superposés les uns aux autres et s’étendant sur les 7 niveaux du musée avait été réalisée par Nathalie Braun Barends dans une aile de la Kunsthalle (Centre d’art) de Mannheim qui fut détruite en 2010, pour des raisons de sécurité. L’autre œuvre, une installation lumineuse avait été démontée lors de la réfection du toit du musée.
En 2015, l’artiste avait déposé une plainte, demandé des dommages et intérêts ainsi que la reconstruction de ses œuvres. Toutes ses demandes lui ont été refusées à l’issue de l’audience du 26 avril dernier.
Le tribunal régional supérieur de Karlsruhe a rejeté les demandes de l’artiste arguant qu’en tant que propriétaire des locaux, la ville de Mannheim avait des intérêts supérieurs à ceux de la plaignante. Lors du procès, il a en effet été établi que contrairement à des sculptures ou à des peintures, les installations de Nathalie Braun Barends se confondaient avec les murs de la Kunsthalle de Mannheim. Elles ne peuvent donc pas être soumises à une interdiction de transformation. Sa demande de reconstitution des œuvres détruites a également été rejetée.
Mathias Listl, chercheur à la Kunsthalle, a expliqué au Journal des Arts que « le musée ne souhaitait en aucun cas que les installations de Nathalie Braun Barends soient reconstruites comme s’il s’agissait d’œuvres d’art. »
En 2015 Nathalie Braun Barends avait également demandé à la justice de considérer que les « trous » qui constituent son œuvre Hhole étaient des œuvres d’art et devaient être reconnus comme tels. Les juges ne lui avaient pas donné raison.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Se plaignant de la destruction de deux de ses œuvres, une artiste allemande perd son procès
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €L'Aurore (1937) de Richard Scheibe devant le Kunsthalle de Mannheim, Allemagne © Photo Reinhard Jahn - 2005 - Licence CC BY-SA 2.0