PARIS [03.11.16] - Le mouvement Fraternité générale tente, pour surmonter les attentats de 2015, de promouvoir la Fraternité en essaimant des actions culturelles, pédagogiques et citoyennes. La mobilisation du secteur patrimonial tarde à venir.
« Depuis le 13 novembre, nous mobiliser est une urgence, mais autour de quoi nous rassembler ? », s’interroge Abdennour Bidar, le président de l’association Fraternité générale. Chargé de mission sur la pédagogie de la laïcité au ministère de l’Education, docteur en philosophie et auteur de plusieurs ouvrages (Lettre ouverte au monde musulman, Plaidoyer pour la fraternité et Les tisserands), il invite les citoyens à aller « puiser dans nos racines pour réhabiliter la grande oubliée de notre devise républicaine : la Fraternité. »
Pour ce faire, il a fondé le mouvement Fraternité générale qui a été lancé le 20 septembre à Paris lors d’une conférence de presse. Ses objectifs ? « Promouvoir la fraternité partout en France pour lutter contre les peurs, les rejets, les replis identitaires et communautaires ». Relier les hommes mais aussi « mettre la culture à la portée » de tous à travers des actions nationales et locales. Et « susciter des initiatives » portées par la société que le mouvement se charge de valoriser.
Depuis le 15 octobre, des clips sur la fraternité ont été diffusés sur les grandes chaînes de télévision, dans les salles de cinéma, sur Internet et dans les stades. A partir du 2 novembre, des manifestations seront organisées dans toute la France. Le point d’orgue sera le week-end de la Fraternité des 5 et 6 novembre. Au programme, des rencontres et débats sur le thème de la fraternité, des concerts, des actions dans et autour des écoles pour comprendre et nourrir celle-ci.
La culture et les arts plastiques n’ont pas été oubliés. Du 2 au 14 novembre, l’exposition « Une image pour la fraternité », constituée de photographies, dessins et autres créations graphiques envoyées par des contributeurs bénévoles, se tiendra sur les quais de la station de métro Hôtel-de-Ville.
Une quinzaine d’événements liés à l’art urbain étaient recensés, à la fin du mois d’octobre sur le site Internet du mouvement, en Ile-de-France et en régions. Ils sont organisés en partenariat avec le Collectif quai 36, un groupe d’artistes français et étrangers qui a investi un espace de 4 000 m2 à Paris Gare du Nord : graff et street art à Lurcy-Lévis (Alliers), réalisation d’une murale participative à Lille-Fives; peinture d’une façade et organisation d’une Djam session à Denain (Nord).
Quelques (rares) expositions se dérouleront en Ile-de-France et en régions : à Saint-Denis exposition de dessins sur le thème de la sororité, à Villers-les-Nancy (« Migrants et citoyens »), et photographies « Une enfance de réfugiés », au mémorial du camp de Rivesaltes à Salses-le-Château (Pyrénées Orientales).
Rien n’avait été prévu, fin octobre, du côté des musées.
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Timide mobilisation du secteur culturel dans le mouvement d’Abdennour Bidar
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Abonnez-vous dès 1 €Abdennour Bidar, docteur en philosophie, président de l’association Fraternité générale et Chargé de mission sur la pédagogie de la laïcité au ministère de l’Education - Courtesy photo Fraternité générale
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