L’ANdEA embarrassée par un rapport du Sénat sur les comportements sexistes dans les écoles d’art

Près de six mois après le dépôt du rapport d’information du Sénat intitulé « La place des femmes dans l’art et la culture : le temps est venu de passer aux actes », qui comporte une section dédiée aux écoles d’art, l’Association nationale des écoles supérieures d’art (AndEA) veut faire toute la lumière sur un sujet sensible.

Intitulée « Les auditions ont mis au jour une pratique scandaleuse apparemment généralisée : la banalisation des comportements sexistes dans les écoles d’art », cette section dénonce à partir de cas précis et de témoignages l’étendue des pratiques sexistes dans l’enseignement supérieur artistique, qui compterait parmi ses étudiants 60% de femmes, et trop peu d’entre elles aux postes de direction, d’enseignement, ou parmi les jurys.

Tout en reconnaissant le caractère inacceptable des pratiques sexistes, homophobes, ou du harcèlement sexuel constatés dans le rapport, l’association entend démonter l’argumentaire contenu dans cette section. Selon elle, ce rapport sur la situation des écoles d’art « ne repose sur aucune base méthodologique ou statistique », et aurait fait l’erreur de « généraliser à partir de cas particuliers ».

L’association annonce la création d’une commission ad hoc, qui étudiera plus scientifiquement et plus précisément la réalité des pratiques décriées dans ce rapport.

Créée en 1995, l’AndEA fédère la totalité des 46 écoles supérieures d’art délivrant des diplômes nationaux.