PARIS [15.11.13] – Le Conseil de Paris a voté trois conventions d’occupation temporaire pour des squats artistiques parisiens, permettant aux collectifs d’occuper les lieux qu’ils avaient investis dans l’illégalité, pour certains depuis plusieurs années.
La ville de Paris a annoncé jeudi 14 novembre avoir signé au Conseil de Paris trois nouvelles conventions d’occupation temporaire de ses locaux, pour le bénéfice de collectifs artistiques.
Par manque d’espace et de moyens, ces derniers avaient investi des locaux vides, pour certains en toute illégalité, afin d’exercer leurs activités. A travers ces conventions, la ville de Paris entend favoriser leurs démarches (accompagnement de la création, résidences artistiques, visites etc.), comme elle l’avait fait selon elle de manière emblématique pour le « 59 Rivoli », en les autorisant à occuper légalement les locaux dont elle est propriétaire, pour un loyer symbolique, et pour une durée déterminée.
Une convention a été votée pour « Le Laboratoire de la Création », qui occupe depuis une dizaine d’années un immeuble communal au 111 rue Saint-Honoré dans le 1er arrondissement. La ville a également décidé de lui mettre à disposition un espace supplémentaire au 28 rue Molière.
Une autre a été consentie à « L’Entreprise Culturelle », qui occupait illégalement La Villa du Lavoir dans le 10e arrondissement depuis 2003, et qui a pourtant accueilli en résidence des centaines d’artistes, commissaires d’exposition et personnalités du monde entier.
Une troisième convention a été votée pour l’association « Jour et Nuit Culture », qui occupait un espace au 61 rue Saint-Charles. Cet emplacement devant accueillir un logement social, la ville de Paris lui a proposé un nouvel espace au 9 place Saint-Michel, dont la superficie est toutefois réduite des trois quarts ce qui devrait modifier la nature et l’ampleur de leurs activités.
Pour les collectifs concernés, ces conventions mettent en place « une confiance réciproque » qui est cruciale pour la création selon Vincent Prieur, du collectif conventionné Curry Vavart. « C’est le cœur du problème : la confiance qu’on a par rapport à un groupe, à son utilisation du bâtiment, et à son engagement à libérer les lieux le moment venu ». Cette confiance n’est cependant pas accordée à tous les coups, les squats qui bénéficient d’une convention d’occupation étant triés sur le volet, en fonction des projets qu’ils portent.
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Le Conseil de Paris accorde trois conventions d’occupation temporaire à des squats artistiques
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