Une réplique d’un tableau de Delacroix par le peintre lui-même aurait été découverte dans une collection privée de Californie

D’après le quotidien local Santa Ynez Valley News, Eik Kahng, assistante du directeur et conservatrice en chef du Santa Barbara Museum of Art, aurait authentifié une réplique d’un tableau d’Eugène Delacroix peinte par le peintre lui-même dans une toile appartenant à une collection privée de Santa Barbara. Il s’agirait d’une version achevée plus petite et avec un traitement de la lumière différent, et non pas une esquisse de l’œuvre monumentale conservée au Musée des Beaux-arts de Lyon et datée de 1844, Les dernières paroles de l’empereur Marc-Aurèle.

L’œuvre serait passée inaperçue à cause de sa petite taille, qui l’apparentait à un travail préparatoire, mais aussi par l’absence de signature du peintre qui aurait pu faire penser à une copie d’atelier par un élève. Selon la conservatrice, l’absence de signature s’expliquerait par l’habitude de Delacroix de garder ses œuvres dans son atelier pour s’en servir comme modèles ou bien pour pouvoir les offrir à ses proches. Elle serait aussi convaincue de son authenticité par la touche très personnelle du peintre qui est notable dans le tableau. « Le degré relatif de fini de la peinture résulte (…) de la volonté de Delacroix de simplifier la dynamique émotionnelle en la concentrant sur seulement quatre personnages au lieu de neuf (…). La lumière diffuse de la version de Santa Barbara est bien distincte de la version plus théâtrale de la [version de Lyon] ».

Cette découverte, s’il en est, intervient opportunément quelques jours avant l’inauguration de l’exposition « Delacroix et la question du fini », première exposition du peintre aux Etats-Unis depuis plus de dix ans, au Santa Barbara Museum of Art du 27 octobre 2013 au 26 janvier 2014, et dont Eik Kahng en est la commissaire.