Un hôtel va être construit sur un site archéologique à Cahors, au grand dam des associations et archéologues

Averti par des archéologues de la construction prochaine d’un hôtel de luxe à deux cent mètres du pont Valentré, Le S.E.L (société d’études du Lot), qui a pour vocation l’étude du patrimoine quercynois, affiche son mécontentement, selon La Dépêche, et cherchent à alerter la population. Le futur hôtel Best Western sera construit sur un terrain renfermant des vestiges antiques, qui ont été sondés par l’INRAP (Institut national des recherches archéologiques préventives) lors de fouilles préventives en 2011.

Ces fouilles ont porté sur environ 10 % des vestiges architecturaux qui s’étendent sur près de 4 000 m2. Elles ont mis à jour un vaste monument public datant du 1er siècle. D’après les conclusions de l’équipe qui a réalisé ce « diagnostic » des lieux, Didier Rigal, archéologue et membre de l’association a confirmé à La Dépêche « la présence de murs solides jusqu’à deux mètres de fondations, de plusieurs absides, d’éléments de placage en marbre, le tout donnant l’assurance d’avoir là les vestiges d’un monument en liaison avec l’eau ». Il devrait certainement s’agir d’un établissement thermal, ou bien d’un nymphée, un temple dédié à une divinité des eaux agrémenté d’un point d’eau.

Ces fouilles n’ont pourtant pas conduit à une étude plus poussée, ou des fouilles complémentaires, ce que demande aujourd’hui l’association, avant que les travaux ne débutent. Si un terrain d’entente semblait avoir été trouvé avec la construction de pilotis pour surélever le bâtiment, cette solution ne satisfait pas les défenseurs du patrimoine puisqu’elle n’offre pas assez de garanties de protection.

Le 11 octobre dans l’après-midi, une dizaine de membres de l’association a manifesté sur les lieux. Le président de l’association, Patrice Foissac, aurait pris rendez-vous avec le maire de la ville.