Mont-Saint-Michel : un mois de grève et un mouvement qui s'amplifie

Entamée le 3 juin 2013, la grève des salariés de l'abbaye du Mont-Saint-Michel dure désormais depuis plus d'un mois. La question des navettes dédiées aux salariés du Mont, principale raison du conflit, peine à se résoudre.

Après une première tentative infructueuse, les différents acteurs du conflit se sont réunis de nouveau : représentants des collectivités territoriales, du ministère de la Culture et de la Communication, du Centre des Monuments nationaux, du syndicat mixte de la baie du Mont-Saint-Michel, des personnels de l'abbaye et de la société de transport Transdev (ex Veolia).

En accord avec les représentants de l'État et de la société délégataire en charge de la desserte du site, le syndicat mixte a proposé la mise en service d'une navette dédiée qui partirait toutes les 30 minutes entre 7h30 et 10h30 pour l'aller, et entre 15h15 et 19h45 pour le retour. Celle-ci devrait, sous réserve d'une autorisation préfectorale, déposer les usagers au pied du Mont et leur éviter les 400 mètres de marche imposées par les navettes touristiques.

Les salariés de l'abbaye ont jugé ces propositions « éminemment insuffisantes » et « ont voté à l'unanimité la poursuite et l'amplification du mouvement ». Ils réclament un service dédié à tous les salariés du rocher ainsi qu'aux habitants, avec un départ toutes les 15 minutes tout au long de la journée.

Ils appellent par ailleurs à de nouvelles et « réelles » négociations. Si celles-ci n'interviennent pas avant le passage du Tour de France dans la baie le 10 juillet, l'événement servira sans doute à l'expression de revendications d'une toute autre ampleur.