LILLE [13.03.13] - Organisée du 7 au 10 mars dernier, Lille Art Fair a confirmé sa place de foire populaire dédiée à l’art contemporain. Avec ses 26 000 visiteurs, l’événement dispute désormais à Strasbourg la place de première foire régionale.
Pour sa 6e édition, Lille Art Fair peut s’enorgueillir d’un bilan honorable. La fréquentation tout d’abord, a connu un bond important de 27 %, pour s’établir à plus de 26 000, dépassant de peu la dernière édition de la strasbourgeoise St-art. Parmi les 120 galeries présentes, notons la percée belge qui double le nombre de ses représentants avec 20 marchands présents. Bien du chemin a été parcouru depuis que Didier Vesse a repris les rênes de l’événement voici 4 ans. La foire en elle-même tient ses promesses d’un événement se voulant festif, populaire et pluridisciplinaire. L’ambiance n’est pas guindée et d’élitisme il n’est pas question, mais cela, parfois au détriment de la qualité, pour le moins inégale.
Cette année, le maître de la figuration libre Hervé Di Rosa était à l’honneur et offrait une véritable rétrospective de son œuvre, via des pièces dispersées sur plusieurs stands. La sculpture (Marc Perez ou Philippe Desloubières), la photographie (Bert Stern ou Gautier Deblonde) et le street art (Smael, JonOne ou MissTic) étaient particulièrement présents dans les allées. Par ailleurs, le concept de foires dans la foire a fait mouche. Au sein de la Print Art Fair, consacrée à l’estampe sous toutes ses formes, des artistes à la notoriété certaine, Bram Van Velde ou Pierre Alechinsky montrés chez Beukers Modern Art, côtoyaient des micro-éditeurs. Nouveauté de cette année, le YIA (Young International Artists), présentait la scène artistique émergente sous forme de solo shows. Dans un ensemble très cohérent, étaient exposés Charlotte Charbonnel chez Backslash, Pierre Daniel chez Alain Gutharc, ou Aurélie Pétrel pour le lyonnais Houg.
En matière de ventes, les résultats sont assez disparates, c’est la loi du genre. Chez la sétoise Dock Sud, deux toiles de Liu Zhenyong, à 17 000 et 9 000 euros et une de Li Baoxun à 17 000 euros ont trouvé preneur. À la galerie Barthéas Les Tournesols, l’ensemble constitué autour du mouvement Cobra a séduit, notamment une œuvre de Bengt Lingstrom, tandis qu’une céramique de Picasso a été acquise. Le lillois Cédric Bacqueville a quant à lui fait carton plein, en vendant 45 à 60 de ses pièces parmi lesquelles une des grandes toiles de l’Atlas, vendues entre 5 000 et 15 000 euros, plusieurs estampes de Murakami ou les magnifiques photos d’ateliers d’artistes de Gautier Deblonde, de 2 500 à 4 500 euros. En revanche pour David Guiraud, la foire était « assez calme au niveau des ventes », malgré la cession d’œuvres de Willy Ronnis, Bert Stern ou des photos préparatoires de Bernard Schlosser.
Parmi les satisfaits au YIA, on compte Vincent Sator qui a cédé la presque intégralité de son stand consacré à Raphaël Denis. Et Romain Tichit, directeur artistique Du YIA de conclure « Lille est le nouvel eldorado des galeries ».
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La fréquentation de Lille Art Fair a progressé de 27 %
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Abonnez-vous dès 1 €Lille Art Fair 2013 - Photo courtesy www.lilleartfair.com