PARIS [11.12.12] – Après un arrêt du 4 décembre 2012 rendu par la cour d’appel de Paris, la justice française pourra décider d’une tutelle éventuelle du peintre franco-chinois Zao Wou-Ki. Cette conclusion fait suite à la procédure judiciaire engagée par son fils à l’automne 2011, contestant l’exil de son père en Suisse à l’initiative de sa femme accusée d’abus de faiblesse sur son conjoint.
La justice française est compétente pour décider d’une possible tutelle du peintre Zao Wou-Ki : telle est la conclusion de la cour d’appel de Paris dans un arrêt du 4 décembre 2012, inversant la décision de première instance. L’intéressé ne vit plus dans l’hexagone.
La saisine de la justice suisse, par la femme du peintre, Francoise Marquet invoquant des conditions idéales pour sa santé et des raisons fiscales, puis obtenant gain de cause – et ce, alors qu’une procédure était en cours en France – a par ailleurs été jugée frauduleuse par la cour d’appel de Paris, au regard « des droits de la personne à protéger et de la famille de Zao Wou-Ki, et en particulier de son fils qui avait fait connaître son refus de déplacement de son père ».
A l’automne 2011, le peintre franco-chinois, alors âgé de 91 ans et gravement atteint de la maladie d’Alzheimer, quitte le sol français pour s’établir aux abords du Lac Léman à Dully, à l’initiative de sa troisième épouse Francoise Marquet. Accusant sa belle-mère de vouloir mettre la main sur l’œuvre inestimable de son mari – soit des toiles vendues pour la plupart 1 à 2,5 millions de dollars, parmi lesquelles Hommage à Tou-Fou (1956) adjugée 5,8 millions de dollars aux enchères à Christie’s à Hong Kong en 2008 - le fils du peintre Jia-Ling Zhao engage une procédure en justice contre cette dernière pour abus de faiblesse. « Comment l’artiste qui a été naturalisé par Malraux, célébré par Dominique de Villepin, décoré par Chirac a-t-il pu décider de cet exil transalpin ? », a-t-il déclaré.
Né à Pékin en 1920 dans une famille de collectionneurs et fins connaisseurs de peinture traditionnelle, le peintre s’était installé à Paris en 1948, avant de se voir rattaché dans les années 1950 à la nouvelle école de Paris, puis à l’abstraction lyrique, l’art informel et gestuel. Entre temps, bénéficiant de la nationalité française en 1964 et se liant d’amitié avec d’autres grandes noms de la peinture du XXe siècle – tels Soulages, Miro et Michaux - le peintre franco-chinois est promu en 2006 Grand officier de la Légion d’honneur par le président d’alors, Jacques Chirac.
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La justice française pourra décider du sort du peintre franco-chinois Zao Wou-Ki
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Abonnez-vous dès 1 €Portrait de Zao Wou-Ki (2008) - © Photo Baptiste Lignel