RIO DE JANEIRO (BRÉSIL) [06.09.12] - La foire de Rio – deuxième du nom - ouvre ses portes le 12 septembre. En 2011, le succès en avait surpris beaucoup. Cette année, quelques signes avant-coureurs permettent d’envisager un succès plus important. Pour autant aucune galerie française n’est présente.
« Nous avons choisi septembre pour trois raisons : la biennale de São Paulo, concomitante, permet aux collectionneurs étrangers de faire d’une pierre deux coups. Par ailleurs, c’est un moment un peu creux du calendrier annuel mondial, avant les grandes foires de l’automne. Enfin, le début du printemps est particulièrement paradisiaque à Rio ». Un sourire de fierté ponctue cette dernière remarque de Brenda Valansi, carioca co-directrice du mouvement ArtRio. Cet organisme promoteur de la foire accompagne aussi, de manière pérenne, les initiatives artistiques de tout Rio depuis un an et demi : publications, voyages de collectionneurs, etc. Elisa Valaderes et deux investisseurs cariocas y complètent le bureau des associés.
ArtRio a joué en 18 mois de nombreux « coups » gagnants. Pour palier la faiblesse du nombre de collectionneurs locaux (qui se trouvent majoritairement à Sao Paulo), ArtRio assume pleinement « l’effet Rio » et son potentiel touristique unique.
Le Brésil n’a pas de politique fiscale pour encourager les collectionneurs ? Les deux curatrices négocient une exemption temporaire de TVA avec la préfecture de Rio pour la semaine de la foire – exploit d’autant plus retentissant, si elles l’obtiennent, que la fiscalité brésilienne est au cœur de tous les débats économiques et politiques actuels, de Sao Paulo à Brasilia.
La ville ne comporte pas d’infrastructure adéquate ? Les galeries ont investi le premier bâtiment remis à neuf dans le cadre de grands travaux précédant la coupe du monde et les jeux olympiques. Situé dans le port historique de Rio, ce dernier est en effet au cœur d’un projet architectural ambitieux - qui n’est pas sans rappeler le quartier de l’Arsenal à Venise.
Les chiffres annoncés par les organisateurs pour cette seconde édition sont ambitieux : doublement du nombre de galeries (60 en 2011, 120 en 2012 dont 50 % internationales, pour 300 candidatures) ; augmentation de 50 % du budget d’organisation (environ 4 millions d’euros), doublement des espaces (7 500 m2) ; 60 000 visiteurs attendus ( 50 %) ; 25 % d’objectifs de ventes sur un total estimé en 2011 à 50 millions d’euros. Parmi les présences prestigieuses cette année : David Zwirner, Kaikai Kiki (Murakami) ou encore Larry Gagosian, dont la venue a créé un petit ouragan aux allures d’adoubement (très) précoce.
Aucune galerie française ne sera cependant présente cette année à Rio. Aux côtés d’une belle délégation londonienne (White Cube, Sadie Coles, Stephen Friedman…), on trouve pourtant une vingtaine de marchands européens venus de Berlin (PSM), Madrid (el Museo, Parra & Romero), Barcelone (Senda), Zurich (Hauser & Wirth) ou Copenhague (Andersen’s)… Dans dix jours, on saura plus précisément ce que les galeries parisiennes ont raté.
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La foire de Rio veut confirmer un premier essai réussi
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Abonnez-vous dès 1 €Vue des entrepôts de Pier Maua à Rio -© Photo Paulo rsmenezes - 2011 - Licence CC BY-SA 2.5