Permis de construire accordé au MUCEM à Marseille

Le projet avait été lancé en 1997 pour ouvrir en 2008 : la délocalisation du musée national des Arts et Traditions Populaires à Marseille devait réinventer l’institution en perte de vitesse. Intégré en 2002 dans un plan d’urbanisme plus vaste de réhabilitation du quartier du port de Marseille, la future institution n’attendait plus que le permis de construire du nouveau bâtiment attenant au Fort Saint-Jean. En effet, le projet prévoit de relier les tours du fort, classé aux monuments historiques, à un nouveau bâtiment sur le môle J4 par une passerelle aérienne.

Conçu par l’architecte Rudy Ricciotti, le futur musée en résille de béton intégrera dès 2012 les collections de l’ancien Musée des arts et traditions populaires et la collection européenne du musée de l’Homme. Le MUCEM organise cependant depuis 2004 des expositions dans le Fort Saint-Jean et depuis mars 2007 une partie du site a été réhabilitée afin de les accueillir : l’Espace Georges Henri Rivière.

Le préfet Michel Sappin et le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, se félicitent évidemment de l’avancée du projet qui est le pilier de la candidature de la ville comme capitale européenne de la culture en 2013. Le MUCEM devrait être terminé en 2012 ainsi que le centre régional de Méditerranée, qui lui sera accolé.

Un dernier doute réside dans le financement du projet. Selon l’adjoint UMP à la culture Daniel Hermann : « ça bloque à Bercy ». L’Etat, qui devait participer à hauteur de 100 millions d’euros le projet estimé à 150 millions, pourrait ne participer finalement qu’à la construction du nouveau bâtiment et non à la réhabilitation du fort dans son ensemble. (Sources : (source : AFP) / MUCEM)