Pour cette édition 2017, la Biennale d’Issy dresse une représentation « pas si sage » du paysage à l’heure actuelle.
L’artiste illustrateur Thibaut Laurent représente dans son œuvre des décors éclatés à l’image de ces lieux où vivent les réfugiés – il suffit pour cela de se rappeler de la « jungle de Calais ». En réponse aux situations conflictuelles que le monde rencontre, guerres au Proche-Orient et en Centrafrique, attentats en Europe, l’artiste politique Barthélémy Toguo crée, dans ses aquarelles mêlant l’organique, l’animal et le végétal une œuvre aux racines multiples et complexes telles des rhizophores (des racines, hautes comme des échasses, qui permettent au palétuvier de s’oxygéner). Au fil de l’exposition, l’artiste se dessine comme un avertisseur qui nous alerte des dangers de la pollution. Tandis que la photographe Brigitte Sillard nous annonce la future disparition des palétuviers à cause de la montée des eaux, la plasticienne Caroline Secq superpose sur un radeau tous les déchets qu’elle a trouvés au bord de la mer. Ironiquement intitulée Le 8e (In-)continent, cette installation fait référence à la fameuse partie de l’océan Pacifique, située au nord-est et qui s’étend sur une surface d’à peu près 3,4 millions de km2, où s’agrègent des déchets plastiques. Puis, au cœur de ce long panorama, une œuvre de Malgorzata Paszko où un arbre dévoile ses fleurs blanches au printemps, conclut, au milieu de ces visions tragiques, par une touche d’insouciance.
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Paysages et conflits
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°706 du 1 novembre 2017, avec le titre suivant : Paysages et conflits