« Le Journal des Arts » et la crise du coronavirus

Mais à l’heure où nous l’envoyons à l’imprimeur, nous ne savons pas si nos lecteurs du journal papier pourront l’avoir en main. Car du gestionnaire de la base abonnés au facteur, en passant par la messagerie ou les marchands de journaux, l’acheminement du journal est confié à une multitude de prestataires qui n’ont pas la chance – car c’est une chance – de pouvoir travailler à domicile. C’est à eux que nous pensons au moment du « bouclage », puis à tous ceux qui font que la vie économique et sociale continue dans notre pays. Enfin, mais on devrait dire d’abord, notre pensée va au personnel médical admirable en première ligne face à la lutte contre le virus.

La pagination de ce numéro a été diminuée en raison de la fermeture des musées, des centres d’art, des galeries, des maisons de ventes, et il en sera de même jusqu’à la fin de la crise. Nous avons souhaité malgré tout publier des comptes rendus d’expositions que nos journalistes ont pu visiter avant le confinement, par considération pour leurs organisateurs.

Au-delà des expositions, la rédaction du JdA s’est beaucoup interrogée sur le contenu et le ton qu’il convenait d’adopter en cette période anxiogène si particulière. Nous pensons que vous attendez de nous d’abord que nous vous informions sur les conséquences de la crise sur le monde culturel et que nous commencions à esquisser des scénarios pour « l’après ». Mais vous attendez de nous aussi que l’on vous raconte le monde « d’avant » et que l’on vous distrait. C’est ce que nous avons essayé de faire.

La pagination a aussi été réduite car beaucoup d’annonceurs ont préféré, et c’est bien normal, reporter leur publicité à des jours meilleurs. Merci à ceux qui ont malgré tout maintenu leur insertion, nous le prenons comme un témoignage de solidarité dans cette période économique critique.

Si malheureusement un des maillons de la chaîne venait à se rompre et que ce journal ne puisse pas être livré, son contenu est disponible sur le site Internet du JdA, complété par des articles quotidiens rédigés par nos auteurs en France et nos nombreux correspondants à l’étranger. Sans eux aussi Le Journal des Arts, papier ou numérique, ne pourrait pas paraître.