« Les coulures qui s’entrecroisent d’un tableau à l’autre sont des larmes versées pour oublier la souffrance des peuples, les froissures du papier immortalisent la fragilité du temps. » C’est ainsi que Frédéric Ballester, le directeur de La Malmaison, décrit l’œuvre de son ami Ladislas Kijno.
Avec une quarantaine d’œuvres, de grands formats surtout et aux titres explicites, cette exposition ne prétend pas être une rétrospective de l’artiste, seulement un hommage au personnage. Suivant un parcours chronologique, elle révèle un homme libre et engagé dont l’œuvre peinte est à la fois lyrique et méditative.
À l’âge de quatre ans, Ladislas Kijno quitte la Pologne pour la France, où il vit et travaille encore. Pourtant, il sera à jamais marqué par ses origines, son exil, les conflits et la révolte de son temps. Sa pratique de la peinture en témoigne à travers la transfiguration de portraits et d’idées. Depuis la fin des années 1940, l’œuvre de Ladislas Kijno fonctionne par thématique et évolue en série, toujours entre figuration et abstraction. Outre l’énergie et le rythme de ses toiles, ce sont ses recherches permanentes entre la dimension intérieure et extérieure des choses qui sont ici mises à l’honneur. Ses références revendiquées aux maîtres de la peinture et de la pensée sont aussi largement illustrées.
Aux œuvres de Ladislas Kijno, toutes prêtées par la Fondation Sapone, répondent enfin des photos de l’artiste prises par André Villers, sorte d’hommage dans l’hommage. Et, malgré les difficiles contraintes d’un espace restreint, Frédéric Ballester parvient ainsi à restituer avec succès la diversité de l’artiste.
Centre d’art La Malmaison, 47, boulevard de la Croisette, Cannes (06), tél. 04 97 06 44 90.
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Kijno, grands formats
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°643 du 1 février 2012, avec le titre suivant : Kijno, grands formats