Nicolas Bourriaud a d’abord commencé par être jeune en tout.
Il n’a pas trente ans qu’il est commissaire pour la Biennale de Venise avec « Aperta 93 ». Trente et un, quand il met au point son Esthétique relationnelle, (seul) développement théorique français en charge des mutations observées au creux des années 1990. L’essai décisif fait mouche et le bombarde porte-drapeau d’une scène, bien au-delà de la scène française. Avec débat toujours en cours. S’il noue sa démonstration à partir de l’artiste cubain Felix Gonzalez-Torres, c’est toute une génération d’artistes qui s’y engouffre, Parreno, Tiravanija, Huyghe, Joseph en tête.
Moins défricheur qu’analyste aiguisé, il devient rapidement incontournable sur la scène française, enfilant le costume à l’ancienne du critique multitâche. Revues confidentielles et grands événements, Ukraine, Russie et Grande-Bretagne, une soif de faire que l’intéressé source en partie à l’exposition « Yves Klein » à Beaubourg, en 1983. Lui qui a grandi dans le texte, passe à l’image. Et à l’action.
Il a trente-trois ans lorsqu’il cofonde le Palais de Tokyo, dont il dirigera les six premières et tumultueuses années. À sa sortie, Bourriaud ne trouve pas chaussure à son pied. Il chroniquera désormais la scène française d’une plume acide, avec la distance d’outre-Manche. À la tête de la Tate Triennale attendue en 2009, on devrait même l’y voir renouer avec ses premières amours, époque new wave, alors qu’il était – jeune – batteur.
1965 Naissance.
1999 Nommé directeur, avec Jérôme Sans, du Palais de Tokyo à Paris (ouverture en 2002).
2007 Nommé conservateur en charge de l’art contemporain à la Tate Gallery.
2008 Commissaire de l’exposition « La consistance du visible » à la fondation Ricard, jusqu’au 22 novembre.
2009 Commissaire de la Tate Triennale à Londres.
2010 Nommé chef du service de l'Inspection de la création artistique
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Nicolas Bourriaud
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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°607 du 1 novembre 2008, avec le titre suivant : Nicolas Bourriaud