Paris se met en trois pour accueillir Vik Muñiz, un artiste brésilien résident new-yorkais. Sa démarche mêle sculpture et photographie et s’appuie sur l’idée selon laquelle « voir c’est croire ». Partant de la constatation simple que l’on connaît plus un objet – à plus forte raison une œuvre d’art – par sa représentation, Muñiz réalise des objets éphémères, fragiles, minutieux, dans des matériaux parfois incongrus, cela dans le seul but de les photographier. Une fois fixés sur la pellicule, ils sont ensuite détruits. L’image tient alors lieu de référence, la représentation se substitue au réel. Derrière ce questionnement du photographique, l’artiste, partant du constat qu’aucune copie n’est neutre ou complètement fidèle, prend alors plaisir à tromper notre œil. Et les titres nous mettent soudain sur la voie : Pictures of Chocolate, The Sugar children, Pictures of Thread (fil à repriser), Vik Muñiz réalise ses « imitations » de tableaux ou de photographies célèbres avec du chocolat, du miel, des épices ou du fil de fer. Le résultat est surprenant et bouleverse nos sens. Parallèlement à la rétrospective organisée par le Centre national de la Photographie, la galerie Xippas et la Caisse des Dépôts et Consignations dévoilent des travaux inédits : séries aux multiples saveurs influencées par Andy Warhol d’une part, cabinet de curiosité recelant d’étonnants spécimens floraux de l’autre.
PARIS, Centre national de la Photographie, jusqu’au 10 janvier, galerie Xippas, jusqu’au 15 janvier et Caisse des Dépôts et Consignations, jusqu’au 23 décembre.
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Les recettes de Vik Muñiz
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°512 du 1 décembre 1999, avec le titre suivant : Les recettes de Vik Muñiz