" Je n’ai pas peur du temps, je viens de travailler deux ans et demi sur l’exposition Géométries amoureuses à Sète."
Si une œuvre existe vraiment, elle est forcément intemporelle ! » Tel un chirurgien-poète habité par un désir irrépressible de réenchanter le monde, Jean-Michel Othoniel ajoute : « Je cherche la chair du verre. Sa densité, son épaisseur ont une mémoire. Comme sur un corps, une blessure du verre à la sortie du four réapparaîtra toujours. » Puis, évoquant sa passion des voyages et ses expériences d’alchimiste partout sur la planète, il poursuit : « J’aime travailler avec des artisans d’excellence. Je veux être là quand les verriers soufflent, ça me donne des idées nouvelles. » Du Cirva (Centre international de recherche sur le verre et les arts plastiques) de Marseille aux verriers japonais d’Hokkaido, en passant par Murano, le Mexique et les verriers indiens de Firozabad, Othoniel a toujours voulu aller voir ailleurs. Et pas seulement aux quatre coins du monde, mais aussi là où les perceptions de la vie se construisent avec d’autres énergies que celles de l’univers des arts plastiques. Des flammèches plein les yeux, il évoque sa rencontre avec Aubin Arroyo, un jeune mathématicien chercheur mexicain spécialiste des reflets et des « nœuds sauvages ». « Cette rencontre m’a permis de renouveler en profondeur mon regard sur mon propre travail. » Un livre et une exposition à Mexico City mettent en concepts, en formes et en lumières, ce fécond compagnonnage. Et l’avenir ? Sans limites, y compris le fort désir de travailler avec des architectes !
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Jean-Michel Othoniel
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°704 du 1 septembre 2017, avec le titre suivant : Jean-Michel Othoniel