Succédant à Jean-Pierre Simon, il est le nouveau directeur adjoint chargé des arts plastiques à la direction générale de la Création artistique. Un projet de réorganisation du service avait ému les acteurs du secteur.
PARIS - La place était vacante depuis le départ de Jean-Pierre Simon à la tête de la Villa Arson, à Nice, en février. C’est un profil atypique qui occupe désormais le poste de directeur adjoint chargé des arts plastiques à la direction générale de la Création artistique (DGCA) au ministère de la Culture. Pierre Oudart (52 ans) a en effet longtemps été attaché culturel, en charge des problèmes linguistiques, d’abord à Bagdad (pendant six ans) puis à Alep en Syrie (durant six ans également). C’est naturellement la Délégation générale à la langue française et aux langues de France du ministère de la Culture qu’il rejoint en 1995 lorsqu’il décide de rentrer en France. Après un passage au Centre national du cinéma et de l’image animée puis au cabinet de Catherine Tasca, alors ministre de la Culture, où il supervise les dossiers sur la création numérique, il rejoint la Drac (direction régionale des Affaires culturelles) Île-de-France en tant que chef du service du développement et de l’action territoriale, où il se fit l’observateur des politiques culturelles. De 2007 à 2010, il dirige le département de la création artistique au Cnap (Centre national des arts plastiques), avant de retrouver la Drac Île-de-France, en tant que chargé du Grand Paris.
Partage des rôles
Sa première mission consistera à rassurer certains acteurs culturels, inquiets de la dilution du service des arts plastiques au sein de la nouvelle direction générale de la Création artistique créée en janvier 2010. À l’époque, la DAP (délégation aux Arts plastiques) avait déjà perdu « quelques plumes » : action internationale, communication…, des secteurs mutualisés dans un service commun aux autres disciplines. En début d’année, un projet de réorganisation qui visait à mettre les arts plastiques au même niveau que la musique, le théâtre ou la danse avait mis en émoi les organisations représentatives des arts plastiques, parmi lesquelles l’Association nationale des directeurs d’écoles d’art, la Fédération des professionnels de l’art contemporain, le Comité professionnel des galeries d’art, l’Association française de développement des centres d’art ou Platform, le Regroupement des Fonds régionaux d’art contemporain. « Cet émoi est un signal et une opportunité pour la DAP, il montre qu’il y a un vrai besoin d’État », affirme le nouveau directeur adjoint de la DGCA. Georges-François Hirsch aura finalement préféré jouer l’apaisement et va recevoir prochainement ces organisations.
Pierre Oudart conserve donc toutes les attributions précédentes du service (artistes, création, et même les écoles d’art) dans un partage des rôles pragmatique. Numéro deux de la DGCA, il est l’homme des arts plastiques tandis que Georges-François Hirsch, dont la longue carrière (48 ans) s’est presque exclusivement déroulée dans le spectacle vivant, sera l’interlocuteur privilégié des autres domaines. Reste à mettre en musique les « 15 mesures pour les arts plastiques » annoncées en octobre 2011, à moins que le nouveau ministre (si nouveau ministre il y a) ne vienne tout bouleverser.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Pierre Oudart se veut rassurant
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°367 du 13 avril 2012, avec le titre suivant : Pierre Oudart se veut rassurant