Giacometti et les Étrusques

La Pinacothèque de Paris présente une exposition intitulée Giacometti et les étrusques. Celle-ci propose d’examiner l’influence de l’art étrusque sur les œuvres de l’artiste moderne Alberto Giacometti (1901-1966).

Alberto Giacometti s’est longtemps passionné pour l’art antique. En 1955, il se rend à une grande exposition consacrée aux Etrusques au Musée du Louvre. Des cahiers de notes et des croquis attestent qu’il a été marqué par cette visite. La Pinacothèque de Paris prend comme point de départ cet évènement pour s’intéresser aux similitudes formelles et thématiques entre l’art étrusque et les sculptures de Giacometti : la forme longiligne mais aussi la thématique de l’au-delà.

Giacometti et les étrusques se divisent en deux parties. La première intitulée : « Qui sont les étrusques ? » fait découvrir cette civilisation méconnue. Rivaux du peuple grec, les étrusques ont régné sur l’Etrurie du IXe au 1er siècle avant JC, avant d’être détrônés par les Romains. La Pinacothèque de Paris revient sur les quatre phases de leur histoire en exposant des sarcophages sculptés, des figures guerrières et de la céramique, allant de la période villanovienne à la période hellénistique.

La deuxième partie « La rencontre de deux mondes » confronte l’œuvre de l’artiste suisse - en particulier ses sculptures filiformes et les portraits de son frère Diego - avec l’art funéraire étrusque. La Pinacothèque de Paris a choisi de réunir les œuvres de l’artiste et de la civilisation antique dans les mêmes vitrines pour que le visiteur puisse faire immédiatement le parallèle. Le chef-d’œuvre étrusque L’ombre du soir, figure féminine étonnamment étirée, habituellement conservée au Musée étrusque de Volterra, est présentée pour la première fois en France.

Giacometti et les étrusques expose 150 objets étrusques à la lumière d’une trentaine de sculptures et tableaux de Giacometti. De nombreux livres ayant appartenu à l’artiste, et annotés de sa main, sont également présentés.

Le commissariat de l’exposition est assuré par Claudia Zevi et Marc Restellini, directeur de la Pinacothèque de Paris.