« Je suis vraiment très honoré de vous rencontrer. » Ainsi accueilli, il est difficile de ne pas tomber sous le charme de ce galeriste italien installé depuis dix-huit mois avenue Matignon, à Paris.
Prévenant, raffiné, loquace, même en français, une langue qu’il maîtrise, Michele Casamonti a poussé l’élégance jusqu’à ne pas donner son nom à la galerie, comme c’est plutôt l’habitude dans le milieu. D’ailleurs, c’est son père Roberto qui, après de bonnes affaires dans le commerce d’étoffes, a ouvert une première galerie rue Tornabuoni à Florence en 1981. Depuis, il y en a six de plus, en Italie, en Suisse et en France.
Jusqu’à présent, père et fils avaient la conviction qu’il fallait s’installer là où les collectionneurs sont en vacances : Portofino, Crans-Montana… L’argument tient toujours, mais ils pensent le moment venu d’accroître leur visibilité internationale. Car la galerie s’est spécialisée dans les artistes contemporains italiens historiques que sont Fontana, Boetti ou Pomodoro, et elle considère que leur notoriété et donc leur cote peut encore progresser en dehors de l’Italie. Réfléchir en stratège – Michele est docteur en philosophie, versant épistémologie – et agir non pas en barbare comme le préconisait René Char, mais avec sprezzatura [une forme de désinvolture] comme en appelait Baldassare Castiglione. La formule lui va aussi bien que la pochette assortie.
1971 Naissance.
2003 Docteur en philosophie.
2004 Ouvre la galerie à Crans-Montana.
2005 Mariage (deux filles).
2006 Enseigne la philosophie à Florence.
2009 Ouverture de la galerie parisienne, avenue Matignon.
2011 Exposition « Arnaldo Pomodoro ».
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Michele Casamonti - Agir avec sprezzatura
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Arnaldo Pomodoro », galerie Tornabuoni, Paris VIIIe, www.tornabuoniart.fr, jusqu’au 18 juin 2011.
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°635 du 1 mai 2011, avec le titre suivant : Michele Casamonti - Agir avec sprezzatura