La Cour suprême du Bangladesh arrête la construction d’un parking sur le site du fort de Lalbagh à Dhaka

Afin de construire un parking, une partie du mur d’enceinte entourant et protégeant le fort de Lalbagh, à Dhaka au Bangladesh, vient d’être détruite. Cette démolition a entraîné de nombreuses manifestations et réactions.

Abu Naser Khan, le président du conseil d’administration de l’organisation de citoyens pour la préservation de l’environnement au Bangladesh (BAPA), a déclaré au Dhaka Tribune qu’il s’agissait « d’une violation de la loi relative à la préservation et à la protection des antiquités de 1968 ». Abu Naser Khan relève que le projet de construction de ce parking implique un acte de corruption de la part du gouvernement bengalais. Il ajoute que les autorités prétextent régulièrement ne pas pouvoir protéger certains monuments historiques pour des raisons financières, or, ils décident de construire un parking pour un montant de 386 000 dollars.

Cependant, le 28 juin, la Cour suprême du Bangladesh est intervenue et a suspendu les travaux. La justice demande des explications au gouvernement sur ce projet.

Le fort de Lalbagh est un fort moghol inachevé, datant du XVIIe siècle, situé le long de la rivière Buriganga, dans la vielle ville de Dhaka. Depuis la victoire de Akbar en 1575, le Bengale est une province de l'empire moghol et Dhaka en devient la capitale en 1608, succédant à Rajmahal et ce, jusqu'en 1717. Au cours de cette période, Dhaka connut une phase de prospérité et d'expansion. Sur le plan architectural, de nombreux monuments ont été construits (palais, mosquées, mausolées, forts). Malheureusement peu de vestiges ont survécu jusqu'à aujourd'hui. Néanmoins, le fort de Lalbagh fait parti de ces vestiges témoins de cette période de l’histoire du Bangladesh.