François Hollande et la classe politique ont exprimé mercredi leur "solidarité" et le "soutien" total de la France, après l'attaque sanglante perpétrée mercredi contre le musée du Bardo à Tunis, qui a fait 19 morts dont 17 touristes.
"J'ai immédiatement appelé le président tunisien pour lui exprimer notre solidarité et notre soutien dans cette épreuve", a assuré François Hollande lors d'un discours au Musée du Louvre. "Chaque fois qu'un crime terroriste est commis, nous sommes tous concernés".
"Il y a de la douleur aujourd'hui, je pense aux victimes du musée du Bardo, je pense à ces hommes et à ces femmes une fois encore lâchement assassinés, je pense à ces touristes qui venaient admirer la Tunisie, je pense aux Tunisiens qui accueillent déjà beaucoup de réfugiés et qui ont réussi une transition démocratique exceptionnelle, au pays du printemps arabe", a déclaré le président.
Au moins 19 personnes, dont 17 touristes, certains étrangers, ont été tuées mercredi dans une attaque menée par des hommes armés, selon un dernier bilan officiel.
Cette "attaque terroriste (...) illustre cruellement les menaces auxquelles nous sommes tous confrontés en Europe, en Méditerranée, dans le monde", a déclaré le Premier ministre, Manuel Valls, en déplacement à Bruxelles. Les autorités françaises recommandent "la plus grande prudence" à leurs ressortissants mais veulent d'abord adresser ce "message de solidarité".
"Le terrorisme touche aujourd'hui - et ce n'est pas un hasard - un pays qui représente l'espoir dans le monde arabe. L'espoir de paix, l'espoir de stabilité, l'espoir de démocratie. Cet espoir doit vivre", a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, dans un communiqué. Il a aussi annoncé que "le centre de crise et de soutien du Quai d'Orsay (ministère) est mobilisé".
Pour Jack Lang, président de l'Institut du monde arabe, cette attaque constitue "une terrible épreuve pour le peuple tunisien".
Un ministre tunisien à Paris
Le président socialiste de l'Assemblée, Claude Bartolone, a "assuré les autorités tunisiennes et le peuple tunisien de la solidarité" des députés français. M. Bartolone, natif de Tunis, a rappelé dans l'hémicycle qu'il devait recevoir en fin d'après-midi le ministre tunisien des Affaires étrangères, Taïeb Baccouche.
Le maire de Paris, Anne Hidalgo, a dit dans un communiqué s'être entretenu avec l'ambassadeur de Tunisie en France et le maire de Tunis "pour leur souligner que Paris et ses habitants se tiennent à leurs côtés dans cette terrible épreuve".
Adressant aussi "toutes (ses) condoléances et (sa) solidarité" aux proches des victimes, le président de l'UMP Nicolas Sarkozy a assuré : "Plus que jamais, la France et ses alliés doivent combattre sans faiblesse la barbarie terroriste où qu'elle se trouve (...) parce qu'elle est l'ennemie de la civilisation".
"Les terroristes veulent déstabiliser la Tunisie qui (...) représente le seul État arabe à avoir su se doter au cours de la dernière période d'institutions démocratiques et qui constitue de ce fait un rempart contre le fanatisme religieux et le terrorisme", a dénoncé le Premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, dans un communiqué.
Pour l'ancien Premier ministre UMP, François Fillon, "le totalitarisme islamiste exige une riposte collective et implacable" car "nul pays n'est à l'abri".
Elisabeth Guigou, présidente PS de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée, a plaidé, dans les couloirs de l'Assemblée, pour que l'Europe aide "davantage" la Tunisie financièrement.
Le Front national a également réagi, estimant dans un communiqué que "le chaos régional provoqué par la déstabilisation irresponsable de la Libye en 2011 explique en partie cette flambée islamiste. Les responsables français de cette catastrophe devront un jour rendre des comptes".
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Tunisie : Hollande exprime la "solidarité de la France", à l'unisson de la classe politique
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Abonnez-vous dès 1 €François Hollande © Photo Kremlin.ru - 2014 - Licence CC BY 3.0