Libourne dans les starting-blocks pour accueillir une antenne du Centre Pompidou

A quelques jours du lancement d’un appel d’offre du Centre Pompidou auprès des collectivités locales pour l’accueil d’une antenne de l’établissement parisien pour cinq ans avec possibilité de renouvellement, la ville de Libourne, par la voix de son maire Philippe Buisson, se positionne dans la course.

Fin 2012, le Centre Pompidou mobile faisait déjà halte dans cette ancienne bastide de Gironde, aujourd’hui ville moyenne de 24 000 habitants, où près de 49 000 visiteurs avaient découvert quatorze œuvres modernes et contemporaines exposées sous un chapiteau démontable. Fort de cette expérience, qu’il voit comme un succès malgré l’arrêt du programme faute de financement et quelques sons de cloche contradictoires quant à la fréquentation, le maire affiche clairement son ambition de faire revenir le musée dans sa ville.

Suite à la vente par l’Etat des bâtiments de l’ancienne Ecole des Sous-Officiers de la Gendarmerie (ESOG), l’idée germe dans la tête des élus locaux de faire de la caserne Lamarque un outil de développement économique à travers le tourisme, le vin et la culture. Le bâtiment, construit au XVIIIe siècle, était à l’abandon depuis le déménagement de l’école en 2003. Dès l’annonce de la vente, les collectivités locales, la mairie de Libourne et la communauté de communes (CALI) notamment, se mobilisent et envisagent, en concertation avec le Centre Pompidou, la possibilité d’implantation d’une antenne au rez-de-chaussée de l’aile gauche, l’ancien mess, sur environ 2 500 m².

En avril 2014, Philippe Buisson communique largement sur une rencontre avec la direction du Centre Pompidou qui « valide le site pour ce qu'il a de majestueux et d'opportun ». « Ils aimeraient venir ici » confie-t-il au quotidien Sud Ouest. Reste que le cahier des charges pour l’accueil des œuvres du musée parisien a un coût. Les résultats d’un audit, concernant la faisabilité de ce projet et le budget nécessaire pour le mener à bien, ont été annoncés par le maire il y a quelques jours. Les travaux de mise aux normes représentent ainsi 5,8 millions d’euros et le budget de fonctionnement tournerait autour de 230 000 à 300 000 euros chaque année. Si la municipalité pourrait investir à hauteur d’un million d’euros, l’ambition est de voir intervenir les autres collectivités locales ainsi qu’une large part de mécénat culturel.

Bien que le projet soit encore à un stade très précoce, l’espoir est grand de voir une antenne du Centre Pompidou s’installer à Libourne. Deuxième capitale girondine après Bordeaux, Libourne est une ville au potentiel touristique important par sa proximité avec Saint-Emilion. L’implantation du musée parisien lui donnerait un rayonnement culturel nouveau.