Le prochain commissaire européen de la culture sera un Hongrois conservateur

Un Hongrois va remplacer une Chypriote au commissariat européen pour l’éducation, la culture et la jeunesse. Le juriste Tibor Navracsics (48 ans) est aujourd’hui ministre des affaires étrangères dans le gouvernement nationaliste de Viktor Orban dont il est proche. Il était précédemment ministre de la justice de son pays.

On peut s’étonner que rien dans son parcours ne le prédispose à la Culture, mais c’est la règle du jeu du mode de désignation des commissaires européens. La commission Européenne comporte un représentant de chaque pays membre de l’Union, nommé par lui. Tibor Navracsics avait été désigné par la Hongrie en juillet dernier. Puis le président de la Commission, en l’occurrence Jean-Claude Juncker, répartit les portefeuilles selon un savant dosage. Viktor Orban s’était opposé, en vain, avec le Britannique David Cameron à la désignation de Jean-Claude Juncker. Le Français Pierre Moscovici prend en charge le portefeuille des affaires économiques et budgétaires.

Navracsics succède à la chypriote Androulla Vassiliou qui elle-même était juriste dans différentes banques de son pays, dans un portefeuille qui a peu changé : éducation, culture et jeunesse. Si la liste des commissaires est approuvée par le Parlement européen en octobre, la nouvelle commission se mettra au travail le 1er novembre pour un mandat de 5 ans. Chaque commissaire dispose de sa propre administration. L’espagnol Xavier Prats Monné dirige depuis cet été la vaste direction de l’éducation et de la culture.

Tibor Navracsics a immédiatement reçu sa feuille de route, une feuille de route très économique. Son premier « focus » sera de faire contribuer l’éducation au plan de relance que le président va prochainement présenter. Il devra « promouvoir la culture » en tant que « catalyseur de l’innovation » en « maximisant la contribution de ce secteur à la création d’emploi », et « promouvoir la diversité culturelle », notamment auprès de nouveaux publics.