Le Bénin, une autre « école de nice » à la galerie Vallois

L’intérêt du galeriste pour ce pays, considéré comme « le Quartier latin de l’Afrique » pour sa tradition artistique et intellectuelle, est né du hasard. C’est en 2012, lors de l’invitation de l’ONG Hed (Hospitalité et développement) à construire une école maternelle que Robert Vallois découvre la richesse artistique de ce pays malgré une pauvreté implacable. « Les œuvres des Béninois m’ont fait penser à l’École de Nice. Ils n’ont rien, même pas de papier pour dessiner, mais ils récupèrent les objets qu’ils trouvent », analyse-t-il. Séduit par la créativité de ces artistes, et décide d’en inviter une vingtaine à exposer dans ses galeries parisiennes tout en continuant de s’impliquer dans la vie artistique, il devient mécène du Centre arts et cultures de Lobozounkpa à Cotonou. Dirigé par Dominique Zinkpè, le centre accueille, outre des expositions et des performances, de nombreuses résidences d’artistes étrangers. Autre action décisive menée en 2015 pour l’histoire du pays, la restitution de sceptres royaux de l’ancien royaume de Dahomey ainsi que la création du Petit Musée de la Récade destiné à les accueillir. Aujourd’hui déterminé à « trouver les futurs grands collectionneurs de l’art africain d’art contemporain », Robert Vallois fera rayonner les artistes béninois tout au long de l’année dans ses galeries, mais aussi cet été à la Villa Arson avec l’exposition « Stop Ma Pa Ta (Ma matière première n’est pas ta matière) » et, en septembre, à Paris lors du Parcours des mondes et à la foire Akaa (Also Known as Africa).