ESSAI - Au XVIe siècle, le corps humain fut un continent nouveau à la découverte duquel les anatomistes, alliés aux artistes, allaient partir.
Cette « conquête », entreprise de la Renaissance au XVIIIe siècle, Raphaël Cuir la raconte dans ce livre à partir de la représentation dessinée ou peinte du corps à travers des squelettes et des écorchés animés qui, pour Caillois, « stupéfient » en se conduisant « comme des vivants ». Le critique et historien d’art veut comprendre en effet les motivations qui, dans les traités d’anatomie, ont conduit les artistes à dessiner des corps morts en mouvement avec, pense-t-il, l’assentiment des anatomistes, tant l’auteur peine à croire que ces derniers « aient laissé totalement libre cours à l’imagination des artistes dans un domaine où l’illustration est si étroitement mêlée au discours ». Derrière une écriture fluide et d’une grande justesse, Raphaël Cuir réussit l’exploit de transformer un sujet ardu, sinon a priori rébarbatif, en un récit passionnant qui va de Charles Estienne et Vésale à Descartes et où, comme l’écrit Yves Hersant dans son avant-propos, l’érudition jamais n’écrase le lecteur.
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Pensée en mouvement
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Abonnez-vous dès 1 €Raphaël Cuir, préface de Georges Didi-Huberman,
Renaissance de l’anatomie
Hermann, 316 p., 26 €.
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°701 du 1 mai 2017, avec le titre suivant : Pensée en mouvement