«Â J’ai commencé ma vie en voulant essayer de comprendre les choses. Je n’ai pas cessé. Je redoute un monde où la raison tournerait le dos à la vie. »
Récusant la vanité de toute culture sans mémoire, Jacques Martinez aime à se définir « platonique laïque d’une Europe latine s’étendant de Palerme à Lisbonne, de Séville à Salzbourg. » Après sa maîtrise de philosophie, il rencontre Ben, commence à peindre en 1967, découvre la liberté de l’artiste, travaille comme assistant de César et d’Arman. « En fait, Martinez s’agite, se débat dans l’épaisseur du réel… », écrit Catherine Millet dans le catalogue Ghiribizzi (2016). Si toute existence est un branle-bas plus ou moins virulent, le combat de Jacques Martinez porte haut une agitation humaine confrontée au vertige de questions sans réponses définitives. « Fabriquer le monde », pas moins, tel est le désir assumé du peintre et du sculpteur œuvrant dans ses ateliers aujourd’hui situés dans le Tessin (Suisse). « Il arrive un moment où il faut aller au-delà de la raison, s’en remettre à la fragilité des sentiments, des sensations, des intuitions. » Auteur de trois livres – « un tous les douze ans, sans faire exprès, à chaque fois je pense que c’est complètement inutile quand ils sont finis » –, Jacques Martinez ajoute dans un grand geste : « S’énerver, ça sert à rien ! » C’est aussi vers l’architecture, vers la pensée architecturale tant historique que très contemporaine, que les sens et l’esprit de l’artiste se portent avec passion : « En architecture, je vois tous les jours des choses formidables. » Logique, donc, sa présence à Venise, dans un atelier éphémère, durant la 57e Biennale !
1944 - Naissance à El-Biar (Algérie)
1957 - Arrive à Nice
1975 - Expose à la Galerie Daniel Templon, à Paris et à Milan
1977 - Participe à l’expo « À propos de Nice », au Centre Pompidou
1990 - Expose au Château de Jau, Cases de Pène (Perpignan). Y rencontre Marie Seznec, qu’il épouse deux mois plus tard
2016 - « Ghiribizzi », Mamac (Nice)
2017 - Du 8 mai au 20 octobre à Venise, Clair by Kahn Gallery présente « Jacques Martinez Studio, l’atelier éphémère »
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Jacques Martinez, plasticien
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°701 du 1 mai 2017, avec le titre suivant : Jacques Martinez, plasticien