Goldoni, Casanova, Farinelli, Vivaldi ne sont que quelques-uns des noms qui ont marqué le XVIIIe siècle vénitien.
À cette époque, la culture des fêtes, populaires ou aristocratiques, publiques ou privées, bat son plein. Venise est une référence en la matière pour les visiteurs étrangers depuis le XVIe siècle. Ville cosmopolite, elle sait recevoir et a le sens de la mise en scène. Les décors éphémères sur les canaux et les célébrations sur la place publique visent à donner l’image de bon gouvernement à la République vénitienne. Sa réputation sulfureuse n’est pourtant pas usurpée. Des peintres tels que Giambattista Tiepolo, Francesco Guardi, Pietro Longhi ont immortalisé tant les fêtes officielles comme le carnaval que les tavernes ou le Ridotto (premier casino moderne d’Europe). Ces divertissements ont aussi pour rôle d’assurer la cohésion sociale. Lorenzo Tiepolo représente même une nonne dans le portrait de la Femme au masque. Cette apparente libéralité des mœurs contraste avec la pesanteur des codes de la cour des doges. Cette dernière n’aura aucun moyen de résister à l’arrivée des troupes françaises du général Bonaparte en 1797. L’indépendance de la République vénitienne prend fin. Cet ultime âge d’or est souligné par une muséographie réussie, les voilages en trompe-l’œil mettent encore un peu plus en valeur cette émulation culturelle achevée brutalement.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Venise au siècle des Lumières
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Musée Cognacq-Jay, 8, rue Elzévir, Paris-3e, www.museecognacqjay.paris.fr
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°700 du 1 avril 2017, avec le titre suivant : Venise au siècle des Lumières