Depuis 1982, un Fantôme de Malevitch, constitué d’un carré de marbre blanc dont seuls les quatre angles surgissent subrepticement dans trois niches vacantes et sur le seuil d’une porte, hante la façade sud du Musée des beaux-arts de Chambéry.
François Morellet (1926-2016) avait alors répondu à une commande de Claude Mollard, délégué aux Arts plastiques, et de Françoise Guichon, conservateur à Chambéry. Trente-cinq ans plus tard, Morellet revient à Chambéry entouré des artistes qu’il a aimés et qui furent souvent ses amis : Ellsworth Kelly, Bernar Venet, Victor Vasarely, Sol LeWitt, Max Bill, Piero Manzoni, Josef Albers, Almir Mavignier, Günther Uecker, Joël Stein, Vera Molnar, Norman Dilworth, Jack Youngerman, Bertrand Lavier… soit une cinquantaine d’œuvres provenant de sa collection personnelle, auxquelles se joignent des prêts exceptionnels de collectionneurs et d’institutions. Conçu avec François Morellet avant sa disparition, le parcours de l’exposition privilégie les résonances entre ces artistes avant tout intéressés par la dimension spatiale de la peinture et de la sculpture. Chercheur foncièrement libre – il a dirigé pendant vingt-cinq ans l’entreprise familiale de matériel de puériculture, échappant ainsi aux contraintes du marché de l’art –, Morellet a poursuivi une recherche où hasard et nécessité, liberté et contrainte ont toujours participé d’un même souffle créateur éloigné de toute rigidité conceptuelle. Remarquable, la présentation de vingt et un dessins-études disposés en savante liberté rythmique sur une même cimaise permet de saisir la pensée en mouvement d’un artiste toujours en quête d’un vocabulaire pictural minimal.
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Les rigoureuses libertés de François Morellet
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Abonnez-vous dès 1 €Musée des beaux-arts de Chambéry, place du Palais-de-Justice, Chambéry (73), www.chambery.fr/musees
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°698 du 1 février 2017, avec le titre suivant : Les rigoureuses libertés de François Morellet