Circulation(s) se développe

Parmi les vingt-sept sélectionnés par le jury, les liens reconfigurés par Poline Harbali avec sa famille restée en Syrie et celle réfugiée en France, ou la reconstitution par Sanne de Wilde des paysages de l’île de Pingelap, dans le Pacifique, au travers de la vision qu’en ont ses habitants daltoniens configurent des propositions connectées à leur époque et percutantes dans leurs approches ou traitements. À cet égard, la sélection des quatre photographes grecs retenus par le parrain de cette septième édition, Hercules Papaioannou, directeur du Musée de la photographie de Thessalonique, paraît terne. Déception rapidement balayée par la vitalité de la programmation de ce festival qui, cette année, au-delà de ses autres invités (la galerie estonienne Temnikova et Kasela Gallery et l’École nationale supérieure de la photographie à Arles, notamment), a décidé de s’associer pour la première fois à des lieux programmateurs de jeunes talents, telles la Galerie Clémentine de la Feronnière ou La Capsule, au Bourget, bien que Denis Darzacq, l’invité de cet espace, soit un auteur confirmé. L’exposition à partir du 2 mars à l’hôtel Fontfreyde de Clermont-Ferrand de photographes exposés au Centquatre, ou l’invitation faite de participer au Mois de la photo à Moscou, sont d’autres nouveautés, mais aussi des marques de reconnaissance d’un festival qui séduit également par le bel esprit de mise en relation ou en réseaux de ce qui l’anime depuis sa création et retient son attention : la jeune création.