Grand blond dégingandé et affable, Pierre Seinturier est depuis quelque temps le centre de l’attention des collectionneurs et institutions. Après une formation aux Arts déco, section illustration, le jeune peintre participe au Salon de Montrouge en 2013. Ce salon sera un véritable tremplin pour lui. L’artiste reconnaît pourtant qu’il y est arrivé par hasard, suivant un copain qui s’y était aussi inscrit. Les galeristes Georges-Philippe et Nathalie Vallois le repèrent, lui achètent ses toiles avant de le représenter. Les pièces montrées lors de son exposition personnelle au salon Drawing Now en 2015 sont toutes vendues lors du vernissage. Ses inspirations ? Le garçon, d’abord discret, s’anime autour d’un café filtre, enchaînant cigarette sur cigarette – « Je fais des peintures figuratives pour ne pas devoir expliquer mon travail » –, et se fait plus prolixe sur ses passions. Le mur qui fait face à sa table à dessin conforte ses dires : le cinéma américain qui l’a marqué dans son adolescence (une affiche de Fargo, par les frères Coen, cohabite avec quelques photographies de plateau de l’âge d’or d’Hollywood), la bande dessinée et la musique (la pochette d’un album de Frank Zappa reprenant des standards doo-wop, écouté en boucle). « Je suis dans un déni du monde qui m’entoure », dit-il pour se justifier. Même lorsqu’il peint ses proches, l’ambiance des films noirs plane sur la toile. Le titre de ses œuvres est extrait de chansons, souvent des phrases mièvres qui l’amusent. 2017 le verra partir à l’assaut de l’Amérique.
1988
Naissance à Paris
2011
Diplôme de l’École nationale supérieure des arts décoratifs
2013
Prix spécial du jury au 58e Salon de Montrouge
2015
Exposition au Musée d’art moderne et contemporain de Saint-Étienne Métropole
2017
Résidence Hors les murs, Institut français, New-York
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Pierre Seinturier, peintre
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°698 du 1 février 2017, avec le titre suivant : Pierre Seinturier, peintre