Stéphane Duroy est connu pour être un photographe radical. Radical dans son positionnement vis-à-vis du médium qu’il ne pratique désormais presque plus et, quand il le pratiquait, qu’il ne manquait pas de faire avec une économie de moyens et une sélection sans concession de ses images. La radicalité de ce solitaire, qui dit avoir voulu être photographe très jeune « parce que l’ennui le rongeait et que photographier signifiait voyager », on la retrouve aussi dans le choix de rompre dans les années 1980 avec le photojournalisme, dans sa considération du livre, central dans l’œuvre, comme le sont ses séjours réguliers aux États-Unis, en Pologne et surtout à Berlin. « J’ai besoin de cette ville, dit-il. Je suis le fruit des horreurs de la guerre de 1914-1918 et du nazisme. » Rétif aux codes et à l’enfermement, l’univers de Stéphane Duroy n’est pas pour autant fermé, aride et sec.
Il touche au contraire à l’intime, aux traces de vies bouleversées par les deux guerres mondiales, l’exil ou les années Thatcher, et égraine de grandes fidélités envers des rencontres fondamentales. En premier lieu celles indéfectibles avec Christian Caujolle, quand ce dernier dirigeait l’agence VU, puis avec Patrick Le Bescont, de Filigranes, chez qui il édite tous ses livres. « Christian m’a apporté l’intelligence dans la photographie, Patrick l’immense tolérance et la patience dont j’ai besoin dans la réalisation de chaque livre, et Diane Dufour [la directrice du Bal, où il expose] l’intelligence dans l’exposition. »
1948
Naissance à Bizerte (Tunisie)
2002
« Collapse » (Mep)
2007
Unknown (Filigranes)
2011
Distress (Filigranes)
2016
« Interstices », Festival MAP Toulouse
2017
« Again and Again », jusqu’au 9 avril au Bal, et jusqu’au 8 avril chez Leica
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Stéphane Duroy, photographe
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°698 du 1 février 2017, avec le titre suivant : Stéphane Duroy, photographe