ANGOULÊME
L’année passée n’a pas été de tout repos pour le festival d’Angoulême, véritable Mecque de la bande dessinée.
Plusieurs bévues de l’édition 2015 avaient jeté de l’huile sur le feu, dans un contexte déjà houleux : ainsi de l’absence de femme parmi les nommés au Grand Prix ou d’une cérémonie de remise des prix Fauves à l’humour douteux. Le mécontentement global des diverses parties prenantes au festival et les tensions politiques avaient mené à un tel niveau de crispation qu’un médiateur avait été nommé par le ministère de la Culture, aboutissant à une réforme du festival, notamment de sa gouvernance. Sous la houlette de Stéphane Beaujean, désormais seul à la direction artistique, cette 44e édition du festival met à l’honneur le Belge Hermann : comme de coutume, le Grand Prix de l’an passé se voit consacrer une exposition monographique, où sont dévoilées des planches originales issues de ses séries Jeremiah, Bernard Prince ou Comanche. L’événement s’attache à montrer comment Hermann s’est éloigné des stéréotypes du héros de BD pour incarner une représentation naturaliste de l’homme, mais aussi comment sa vision sublimée de la nature a traversé ses albums. Également sur les cimaises du festival, l’œuvre de l’auteur et illustrateur Kazuo Kamimura. Malgré sa courte carrière, ce phénomène des années 1970 a laissé derrière lui une œuvre prolifique – Lady Snowblood, Le Club des divorcés, Lorsque nous vivions ensemble… –, témoignage d’une société japonaise en pleine mutation. La scénariste Loo Hui Phang conçoit également une exposition, qui se veut une véritable œuvre in situ autour de son travail, traversée par le désir, le paysage et les rêves et mise en image dans des univers graphiques très divers, de Frederik Peeters à Philippe Dupuy. Encore au programme, l’exposition ludique autour de l’univers de Sophie Guerrive, et de ses ouvrages Capitaine Mulet et Tulipe publiés en 2016.
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À Angoulême, le festival de la (ré)conciliation
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Angoulême (16), www.bdangouleme.com
« Will Eisner, génie de la bande dessinée américaine »
Du 26 janvier au 15 octobre 2017. Musée de la bande dessinée, quai de la Charente, Angoulême (16). Ouvert du mardi au vendredi de 10 h à 18 h, samedi et dimanche de 14 h à 18 h. Tarifs : 3 et 7 €. www.citebd.org/
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°697 du 1 janvier 2017, avec le titre suivant : À Angoulême, le festival de la (ré)conciliation