Le Frac Corse accueille une figure phare de l’art contemporain sur l’île de Beauté : Élie Cristiani. Le plasticien déploie dans la citadelle de Corte un ensemble représentatif de quatre décennies de carrière.
De prime abord, cette production surprend par son éclectisme, et il peut sembler ardu de trouver un fil conducteur entre ses vidéos, sculptures, peintures, installations, objets détournés et autres pièces inclassables. À y regarder de plus près, une ligne de force se dégage pourtant : la volonté de matérialiser le passage du temps en mettant en évidence l’action de l’homme sur son environnement. Cette dialectique prend notamment corps dans la réappropriation de formes préexistantes façonnées par les rites sociaux ou l’activité industrielle. D’anciens pétrins deviennent ainsi le réceptacle d’éléments extraits de l’atelier, tandis que de modestes tables de sciage en bois accèdent à la dignité de sculptures minimalistes. Mais c’est surtout un projet iconoclaste qui retient l’attention : la biolithe. Depuis une quinzaine d’années, Cristiani travaille avec un laboratoire sur un procédé de fusion des cendres animales afin de créer de petites sculptures en verre de formes et de couleurs variées. Un protocole désormais élargi à l’homme. En signant un contrat très balisé, le commanditaire peut ainsi demander à ce que ses cendres soient vitrifiées après sa disparition. Un exemplaire, accompagné du précieux contrat, trône ainsi dans une vitrine dans une atmosphère étonnamment poétique.
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Élie Cristiani, le temps à l’œuvre
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Abonnez-vous dès 1 €Frac Corse, La Citadelle, Corte (20), www.corse.fr/musees-corse
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°693 du 1 septembre 2016, avec le titre suivant : Élie Cristiani, le temps à l’œuvre