Vaste vaisseau de cristal et de métal ancré entre Rhône et Saône, le Musée des Confluences, dont la vocation est de retracer l’aventure de l’humanité, invite avec cette exposition thématique à une découverte surprenante : voir à travers le temps et l’espace avec quoi marchent, courent, travaillent ou festoient les piétons de la Terre.
Un regard porté sur trois siècles, cinq continents et beaucoup de populations. Paraphrasant Buffon, on pourrait dire que la chaussure, c’est l’homme même ! Les noms sont ici plus que de simples termes populaires, ils représentent des lieux, des époques, des coutumes, des codes renvoyant à des identités précises, parfois menacées, souvent oubliées. Hautes socques laquées des courtisanes, sandales de hammam en nacre, jipsin en paille de riz, bottes en cuir de renne, mocassins ornés de perles, mules de velours, la chaussure en protégeant le pied l’habille aussi. Message à la fois social, international et individuel, elle devient la signature d’une culture. Sélectionnées en majorité dans la vaste collection du musée, les quelque cent paires exposées montrent à quel niveau de commodité, de raffinement et d’adaptation au milieu les chaussures parviennent. Le soulier quotidien est une œuvre d’art en soi. Des îlots sonores répartis tout au long du parcours relatent d’amusantes fictions. La surprise découle de la beauté des formes, de la finesse des décorations et de la variété des matériaux que les vitrines mettent
élégamment en valeur. Dommage que les cartels soient d’une lecture difficile.
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À pied d’œuvre
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Abonnez-vous dès 1 €Musée des Confluences, 86, quai Perrache, Lyon (69), www.museedesconfluences.fr
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°693 du 1 septembre 2016, avec le titre suivant : À pied d’œuvre