Il fait beau et chaud dans cette exposition qui retrace l’œuvre du peintre Joaquín Sorolla (1863-1923), originaire de Valence.
Plus qu’une rétrospective, elle s’attache à montrer comment l’artiste est devenu le seul peintre espagnol de sa génération à s’être fait une renommée à l’international, notamment à Paris. Si Sorolla commence sa carrière avec des tableaux aux sujets sociaux qui lui permettent de participer aux salons à partir des années 1900 et de se faire un nom, c’est bien son œuvre Cousant la voile (1896) qui fait de lui « l’interprète de la lumière », explique la co-commissaire Blanca Pons-Sorolla, arrière-petite-fille de l’artiste. Ce travail de la lumière et du blanc se retrouve tout au long du parcours thématique et chronologique, notamment dans ses peintures de bord de mer, son motif de prédilection, lors d’un séjour à Jávea en 1905, puis à Biarritz en 1906. La composition singulière, quasi photographique, de Sorolla est remarquable dans ces scènes de plage pleines d’animation, où toute la technique réside dans les rayons de soleil qui se reflètent sur l’eau et les corps mouillés des enfants, comme dans Le Bateau blanc en 1905. Pourtant, c’est dans son œuvre plus intimiste qu’il devient un véritable « peintre du monochrome », souligne María López Fernández, seconde commissaire de l’exposition. Les portraits de ses proches se transforment en défis artistiques, à l’image de Mère, peint en 1895, véritable symphonie de blancs pleine de douceur. La majorité de ces œuvres furent découvertes par le public en 1906, lors de la première exposition de Sorolla à la Galerie Georges Petit, l’un des principaux promoteurs des impressionnistes. Aujourd’hui, la scénographie légère du Musée des impressionnismes met en valeur ces sublimes peintures grand format, souvent peintes sur le motif et dont la qualité d’exécution suffit à apprécier l’œuvre de ce peintre qui « volait à la nature la lumière et les couleurs ».
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Joaquín Sorolla, l’impressionniste espagnol
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Abonnez-vous dès 1 €Musée des impressionnismes, 99, rue Claude-Monet, Giverny (27), www.mdig.fr/fr/sorolla-et-paris
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°693 du 1 septembre 2016, avec le titre suivant : Joaquín Sorolla, l’impressionniste espagnol