D’Oxymores en 2014 sur les façades du bâtiment de la rue Saint-Honoré à l’appel à projet «Â Street art » lancé en janvier 2016 (Oxymores II), en passant par l’organisation en octobre prochain d’un colloque sur le sujet (Oxymores III), le ministère de la Culture semble bien décidé à promouvoir l’art urbain après des décennies de quasi complète indifférence.
Le rapport de la Mission nationale pour l’art et la culture dans l’espace public (MNACEP), qui a été remis en juin dernier à Audrey Azoulay, explicite les enjeux d’une telle reconnaissance. Il y est bien sûr question de démocratisation culturelle, d’« organisation du désordre », de « décloisonnement », de « transversalité » et de « levier pour refondre une politique culturelle de territoire ». Le rapport invite aussi à « déclencher le réflexe de la créativité dans l’aménagement de la ville par des mesures incitatives ». Il préconise ainsi la création d’un 1 % travaux publics étendu aux partenariats public-privé (PPP) et qui, non contraignant, conditionnerait l’obtention d’un marché à la mise en œuvre d’un projet culturel dans l’espace public en lien avec le territoire. Reste à déterminer comment organiser la sélection de tels projets dans un contexte où les acteurs de la fabrique urbaine ignorent souvent tout des arts de la rue et du street art. Le ministère y voit la nécessité de « renforcer les dispositifs d’éducation et de formation » et donc, à terme une « niche d’emplois culturels ».
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Quand le Ministère promeut l'art urbain
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°693 du 1 septembre 2016, avec le titre suivant : Quand le Ministère promeut l'art urbain