Enquête - Le 10 mars 1914, le tableau de « la plus belle des femmes au monde » est lacéré à coups de hachoir par la suffragette Mary Richardson.
Cette peinture, c’est la Vénus au miroir peinte par Velázquez en 1647, unique nu de l’artiste. Exposée à la National Gallery de Londres depuis 1906, elle devient à la veille de la Première Guerre mondiale la victime des militantes anglaises qui luttent alors pour le droit de vote des femmes. Bruno Nassim Aboudrar, professeur d’esthétique, allie roman fictif et enquête érudite pour raconter le destin de la « Vénus tailladée » qui devient symbole de revendication et révélateur des conflits sociaux au XXe siècle. Cette attaque est-elle un sacrifice ou une vengeance pour ces femmes qui se battent pour exister ? L’auteur offre une réflexion sur le pouvoir de l’image dans une société où les hommes font « de la licence de regarder des femmes nues, peintes, un signe de leur puissance ».
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Vénus prise pour cible
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Abonnez-vous dès 1 €Bruno Nassim Aboudrar, Flammarion, 256 p., 20 €.
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°692 du 1 juillet 2016, avec le titre suivant : Vénus prise pour cible