Récit Philippe Costamagna est directeur du Musée des beaux-arts d’Ajaccio. Il est aussi ce que l’on appelle, dans le jargon des historiens de l’art, un « œil » (un connoisseurship en anglais) ; autrement dit, celui qui propose « un nom » d’artiste pour un tableau, un dessin, etc. Son dernier « coup » important consiste à avoir attribué, avec Carlo Falciani, La Crucifixion du Musée des beaux-arts de Nice non plus à Fra Bartolomeo mais, grâce au doigt de pied du Christ, à Bronzino, dont le tableau est aujourd’hui considéré comme un chef-d’œuvre. Dans un récit à l’écriture élégante, Costamagna raconte son parcours et explique son métier, qui n’en est pas véritablement un. « Aucun œil n’est infaillible », constate l’auteur, pas même Berenson et Longhi, qu’il n’hésite pas à égratigner sur les commissions touchées. Regrettant qu’il n’y ait pas de formation dédiée aux œils en France, même s’il parle de don de la nature, Costamagna distille quelques conseils de bons sens, comme celui de fréquenter les musées et les œuvres. Il en résulte un plaidoyer pour une activité passionnante, malheureusement trop souvent peu prise au sérieux.
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Un œil, des « œils »
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Abonnez-vous dès 1 €Philippe Costamagna, Grasset, 272 p., 20 €.
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°692 du 1 juillet 2016, avec le titre suivant : Un œil, des « œils »